Standard

Chaque race est définie par un certain nombre de caractères morphologiques. Le standard, est un texte qui consigne, point par point, le descriptif d’un animal idéal (corps, tête, yeux, couleurs, etc). Dans les expositions les critères de beauté sont édictés par ce standard. Et c’est lui qui va permettre de départager les chats présentés. Ce standard doit aider l’éleveur, en le consultant avec minutie, de ne pas regarder leurs sujets avec le même regard que certains parents ont pour leurs rejetons. Dans bien des races un standard est né d’après un sujet. Certains sujets, ont été les fondateurs de leurs races. Je pense par exemple à Pan’s Trull de l’élevage de Mme Nylunds, qui avait servi de modèle à l’élaboration du standard officiel de la race de chat des forêts  norvégiennes en 1977.

Mais quoi qu’on en pense, beaucoup de races ne cessent d’évoluer. Les races de chiens comme celle des chats sont en constante évolution et elles ont toutes énormément changé en un siècle. La notion de race n’est pas figée dans le temps mais une entité pouvant évoluer selon la pression de sélection qu’exerce l’homme sur une population. Cette pression de sélection peut être motivée par divers facteurs, goût personnel pour un certain type par exemple.

Es-ce le chat ou le chien qui suit son standard ou est-ce son standard qui le suit ?

Il suffit d’observer l’évolution qui nous est donnée de voir par des photos depuis le début du XXéme siècle. Lorsqu’on regarde des photographies de chiens « bergers » prises il y a une cinquantaine d’année voire plus, on ne peut pas faire beaucoup de différence entre le berger de chaque pays. Le berger allemand d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec celui d’autan. Le doberman actuel n’a plus grand chose en commun avec ses ancêtres du siècle dernier. Il a gagné en taille et en puissance. Les bulldogs du siècle dernier étaient plus légers, plus en jambes, par rapport au modèle contemporain.  Les persans d’aujourd’hui n’ont pas la même tête que les persans d’il y a trente ans. Ils sont plus typés, corps plus ramassé, stop plus marqué, petites oreilles. Ce n’est pratiquement plus le même chat. Chez le siamois, c’est plutôt l’inverse, de plus rondouillard, il est devenu longiligne. L’arrivée en Europe du siamois se situe vers 1870. En un siècle de sélection, le siamois s’est beaucoup stylisé, devenant de plus en plus long et fin. Le type des races évolue au fil des décennies, c’est pour approcher au plus en plus près de ce qu’on estime être la perfection. On ne peut généraliser et affirmer que faire évoluer les types présentent systématiquement un danger pour la santé des animaux.