Naissance de la filotechnie

Beaucoup d’espèces dîtes domestiques, furent immédiatement utilisées par l’homme à son profit. Concernant l’élevage dans l’espèce féline, l’homme s’est longtemps contenté de laisser faire « Mère Nature ». Pendant des siècles les chats ont vécu à proximité immédiate des humains en se reproduisant, sans éleveur sur le dos pour leur dire avec qui fauter. Il était avant tout un animal utilitaire dont la mission consistait à chasser les rats et les souris qui posaient des problèmes à l’homme. Si la domestication, c’est l’état d’un animal qui ne vit et ne se reproduit que sous le contrôle de l’homme, on est en droit de penser que le chat n’a été domestiqué que depuis un peu plus d’un siècle pour les races les plus anciennes. Un animal apprivoisé, par l’homme, peut ne pas être domestiqué dans la mesure où il ne fait l’objet d’aucune sélection par l’homme. C’est ce qui est arrivé à notre chat, selon cette définition. Il est donc devenu domestique à partir du moment où l’homme est intervenu dans sa sélection et sa reproduction. On sait très peu de chose concernant l’élevage du chat mais il est certain que ce sont les Britanniques qui en premier se sont intéressés à l’élevage félins à la fin du XIXéme siècle, comme il était fait dans leur pays depuis longtemps pour d’autres espèces. Les premières expositions ont commencées :

            en 1871, à Londres, au Crystal Palace un groupe d’amateurs de chats eurent l’idée d’organiser une exposition comme il en existait pour les chiens. Plus de deux cents chats furent présentés au public et à la reine Victoria.

            en 1895, à New-York au Madison Square Garden.

            en France, la première exposition féline remonte à 1896.

A cette époque les chats n’avaient ni de pédigrées, ni standard. Il ne s’agissait pas encore de races proprement dites. Il n’existait pas encore de livre d’origines. Comparé à l’élevage d’autres espèces, l’élevage félin est encore à un stade débutant. Les races félines sont en pleine évolution. On connaissait moins de dix races de chats au début du XXéme siècle. L’angora turc est surement une des races de chat  les plus anciennes au monde.  L’Angora turc est une race importante sur le plan de l’histoire de la félinotechnie. Il est à l’origine de bon nombre (voir toutes)  de races de chats à poil mi-long ou long et en premier lieu le Persan qui est sans doute la plus belle réussite. Le premier standard du Persan a été rédigé en 1894.  L’abyssin serait l’un des chats de race reconnu en Angleterre dès 1871, et s’est vu doter d’un standard dès 1889. Le Bleu russe, figurait parait t-il à la plus ancienne exposition féline au Crystal Palace de Londres. L’arrivée en Europe du siamois se situe vers 1870. Le British shorthair est l’une des rares races de chats à avoir connu les premières expositions félines britanniques. C’est une race très ancienne.

Churchill de Pen-Enez

Elliot de Pen-Enez

Gatsby de Pen-Enez

Satan von Waldsee

Ulysse des Sources de la Touvre

Que de chemin parcouru… Aujourd’hui le LOOF reconnaît 71 (je crois) races de chat. Mais nombre d’entre elles peuvent être considérées comme des doublons (British shorthair/British Longhair, Abyssin/Somali, … .). Depuis plusieurs années l’élevage félin connaît une forte influence américaine. Les éleveurs américains on un savoir faire pour faire « évoluer » une race, mais il ne faut pas oublier que les premiers standards ont été élaborés en Europe. En France, le plus ancien club étant celui du Cat Club de Paris fondé en 1926 (La Fédération internationale Féline (F.I.Fe), fondée en 1949 est née à l’initiative du Cat Club de Paris et a pris une place prédominante dans le monde du chat de race. La F.I.Fe est aujourd’hui présente dans 40 pays), suivi du livre du Cercle Félin de Paris crée en 1952. Un peu partout des clubs apparurent et on fixa les standards de chaque race et on établi des règlements. Car pour ce qui concernent les chats de races en France, il existait jusqu’à 1996 de nombreux livres d’origine qui se reconnaissaient, ou non, les uns les autres. Je ne souhaite pas concentrer cet article sur le passé en relatant des événements lointains qui dirons nous, ne sont plus d’actualité. Mais les divers clubs félins de France ne se basaient pas toujours sur les mêmes standards, pour juger une même race. On nageait dans la confusion la plus totale. Il régnait un certain désordre entre le british et l’européen mais aussi entre british bleu et chartreux (des races que j’élevais dans les années 1980). Les sujets que j’ai présentés en exposition étaient souvent victime d’une méconnaissance des juges. Beaucoup de juges ne faisaient pas la différence entre british et européen. Ils jugeaient l’européen selon le standard du british. Idem pour les Chartreux. Depuis 1996, les choses sont rentrées dans l’ordre. Désormais, le monde félin (français) possède un seul livre généalogique reconnu par le ministre de l’agriculture.  Une véritable révolution dans un milieu où la diversité régnait jusqu'à là. La grande majorité des livres d’origines antérieurs se sont ralliés au LOOF.

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